LA CAMARILLA


      Née sous l'Inquisition, la Camarilla regroupe les vampires qui souhaitent rester cachés aux yeux des hommes. Dans ce but, la secte prône l'application de la Mascarade, qui consiste à laisser ignorer la présence des Caïnites à la population. La Camarilla fut à l'origine fondée par 7 clans, chacun représenté par un membre. Il y avait alors Hardestadt le Jeune (Ventrue), Adana de Sforza (Brujah), Milov Petrenkov (Gangrel), Camilla Banes (Malkavian), Josef Von Bauren (Nosferatu), Rafael de Corazzon (Toreador) et Maîtresse Fanchon (Tremere). Ces sept vampires formèrent le Cercle Intérieur, plus haute autorité de la secte. Ce « Comité » se réunit lors d'un conclave tous les 13 ans dans la ville de Venise.

      C'est à cette occasion que sont nommés les Justicars. Ces derniers obtiennent leurs fonctions pour 13 ans. Durant cette période, ils détiennent le pouvoir de Justice sur tout vampire, sauf sur un membre du Cercle Intérieur. Ce sont eux qui proclament les conclaves (réunions ouvertes à tous et ayant pour but de résoudre une situation grave) et établissent les lois de la société Caïnite. Les Justicars sont secondés dans leurs tâches par les archontes, leurs fidèles assistants. Autres figures non-négligeables de la Camarilla, bien qu'ils agissent dans l'ombre, les Alastors ont pour mission de retrouver les personnes inscrites sur la Liste Rouge (liste contenant le nom des vampires recherchés morts ou vifs par la secte, suite à des exactions impardonnables).

      Chaque cité de la Camarilla est gouvernée par un Prince. C'est souvent le vampire le plus ancien, le plus sage et le plus puissant qui obtient ce poste, mais il arrive parfois qu'un bon manipulateur finisse par diriger une cité. Le Prince est la plus haute autorité de la ville et il doit s'assurer que vampires et mortels coexistent secrètement. Il est assisté dans sa tâche par le conseil des Primogènes, qui sont en général les membres les plus anciens et les plus influents de la cité. Le Prince et ses Primogènes se réunissent dans des sanctuaires où aucune forme de violence n'est tolérée : les Elyséums. Ces endroits varient selon les Princes, là où un Nosferatu choisira un cimetière, un Toreador préférera le musée du Louvres.

      Enfin, il reste deux fonctions importantes dans toute cité de la Camarilla. Le rôle du Préfet tout d'abord (Sheriff aux Etats-Unis), bras armé du Prince, qui chasse ou exécute ceux qui n'ont rien à faire dans la ville (membres du Sabbat par exemple). Ensuite, il y a les Harpies, qui jouent un rôle social très important au sein de la secte, elles font courir les rumeurs et peuvent construire une réputation aussi vite qu'elles peuvent la détruire.

      Les légendes nous rapportent qu'au 15ème siècle, les anciens ont fondé la Camarilla pour que les vampires puissent se protéger de l'ire de l'humanité. À la Convention des Épines, ils ont formellement reconnu sept lignées pour piliers de leur société : les sept clans dont ils faisaient partie. Ils ont codifié les Six Traditions qu'ils respectaient depuis des générations, ont exigé de tous qu'ils y obéissent et les ont imposées avec une efficacité brutale. La première de ces lois est la pratique de la Mascarade, le besoin de cacher toute trace de leur existence à la population.

      Les grands idéaux de la Camarilla sont l'humanité et la civilité démontrées par les mortels. Pour empêcher leur destruction, les vampires de la Camarilla luttent pour préserver une faible étincelle d'humanité qu'ils gardent de toute éternité. Alors qu'ils vivent cachés parmi l'humanité, ils prétendent diriger le monde civilisé en coulisse. Unis dans la croyance qu'ils ne devraient pas agir comme des bêtes monstrueuses, ils se font appeler la Famille. L'ère victorienne est probablement l'âge d'or de l'histoire de la Camarilla. Dans toute l'Europe, la Famille a pour domaine les villes principales du monde civilisé.

      Durant l'ère victorienne, l'impérialisme est triomphant et la Camarilla en profite grandement. L'empire de la reine Victoria couvre le globe, gouvernant des royaumes de HongKong à la Jamaïque, du Canada au Cap et de Londres à Delhi. La Famille prétend égoïstement être à la base de cet expansionnisme, affirmant qu'elle a repoussé les autres créatures de la nuit pour que son troupeau de "Bétail" puisse s'accroître. Que cela soit vrai ou non, cela lui a permis de propager sa politique et ses traditions dans le monde entier. Même si Londres est indubitablement le joyau de la couronne de la Camarilla, la secte vampirique gouverne actuellement plus de villes et de territoires que jamais auparavant, et plus qu'elle n'en aura à l'avenir. Preuve de cette vanité, la société de la Camarilla est communément surnommée l'Empire, qui se réfère autant au royaume du Bétail qu'à celui de la Famille.

      La Camarilla victorienne définit la place de chaque vampire dans la société. Le statut est primordial, souvent défini autant par le clan et le lignage que par les réussites. Les anciens imposent des obligations à leur descendance durant des décennies, punissant les infants rétifs qui s'égarent. Les rassemblements de vampires de la Camarilla sont souvent très formels et ostentatoires, reconnaissant et renforçant de telles croyances. Même s'ils peuvent adopter en apparence la mode de la haute société victorienne – des bals royaux aux safaris en Afrique – ils sont, au mieux, une pâle copie des innovations mortelles. Les rôles joués par les participants reflètent généralement leur statut politique. Sous des déguisements nouveaux et recherchés, ceux qui se conforment sont loués, alors que ceux qui se trompent sont condamnés... ou exclus.

      Même en petite société composée d'alliés, il est nécessaire d'obéir aux convenances et à la tradition. Les vampires qui dépendent les uns des autres forment des coteries sociales qui dépassent les frontières de lignée et de statut. Pourtant, lorsqu'ils agissent hors des rôles acceptés par leur clan, lignage ou génération, leurs motivations deviennent suspectes. La société a de hautes attentes.

      Les princes et les anciens voient là un âge d'or parce qu'ils ont plus de pouvoir qu'ils n'en ont eu au cours des siècles passés. Ils ont acquis une grande partie de ce pouvoir en diffamant leur plus grand ennemi : le Sabbat. Les légendes rapportent que les rivaux de la Camarilla ont saisi et désacralisé des terres saintes pour se défendre, qu'ils ont levé des armées d'infants fraîchement tués dans des cimetières et conclu des pactes avec le Diable pour acquérir des pouvoirs surnaturels. Les anciens exagèrent grandement ces menaces sur leur domaine pour justifier leur tyrannie. En instillant la peur, ils avertissent les espions du Sabbat en leur sein et font respecter les Traditions selon leur envie, exploitant un règne de terreur. Tous ceux qui ne correspondent pas à de hautes attentes peuvent être "tombés sous la corruption de l'ennemi".

Pour les infants de la Camarilla , l'existence est périlleuse. La vraie nature d'un vampire de la Camarilla est définie par le conflit entre un individu et les attentes d'autres : père, prince et secte. Par-dessus tout, c'est une société dans laquelle "chacun connaît sa place". Les croyances victoriennes sont la base de nombreux stéréotypes modernes. Défier ses attentes remet en cause la société elle-même. Comme les idéaux victoriens sont très élevés, c'est une entreprise qu'un vampire ambitieux ne peut que poursuivre, jamais achever.

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      Voici les 6 traditions sur lesquelles repose l'idéologie de la Camarilla.

    La Première Tradition : La Mascarade

Nul ne devra révéler sa vraie nature à qui n'a pas le Sang. Quiconque le fera ne pourra plus se réclamer du sang.

    La Seconde Tradition : Le Domaine

Ton domaine est ta charge. Tous doivent t'y respecter. Nul ne peut défier ta parole dans ton domaine.

    La Troisième Tradition : La Descendance

Tu n'auras de descendance qu'avec l'aval de tes anciens. Si tu crées sans cet accord, toi et ta descendance serez détruits.

    La Quatrième Tradition : La Responsabilité

Ceux que tu crées sont tes infants. Jusqu'à leur émancipation, tu les commanderas en toute chose. Leurs fautes seront les tiennes.

    La Cinquième Tradition : L'Hospitalité

Honore le domaine d'autrui. Lorsque tu pénètre dans une ville étrangère, présente-toi devant celui qui y règne. Sans sa bienvenue, tu n'es rien.

    La Sixième Tradition : La Destruction

Nul ne détruira l'un de ses semblables. Le droit de destruction appartient aux seuls anciens. Seuls les plus anciens d'entre nous peuvent appeler à la chasse au sang.  

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